Nous avons tous entendu au moins une fois: « si jamais je divorce, je ferai ce qu’il y a de mieux pour mes enfants et je ne les laisserai pas être affectés par le divorce. Je ne laisserai jamais l’autre parent à l’écart ! ». Malheureusement, trop souvent, ce n’est pas le cas.
Le divorce et la séparation sont synonymes de mauvais moments et, pour un nombre des personnes impliquées, les événements sont souvent considérés hors contexte. Comme nous l’avons déjà mentionné dans d’autres articles à propos du divorce, ceux qui souffrent sont les enfants.
L’aliénation parentale est établie lorsqu’un enfant rejette et ne veut plus entendre parler d’un de ses parents suite aux procédures de divorce ou de séparation. Le parent qui a la garde verbalise parfois ses sentiments négatifs en la présence de l’enfant, ce qui a pour effet que l’enfant joue le rôle de protecteur de ce parent. Ce qui peut exacerber l’aliénation parentale ce sont le manque d’empathie et de communication du parent rejeté qui risquent d’accentuer la perception de l’enfant à ce niveau.
Tout enfant mérite d’avoir une relation normale et aimante avec les deux (2) parents, bien qu’il arrive que les parents soient incapables de communiquer entre eux. De plus, il y a la possibilité d’une peur chez l’enfant qui le conduit à craindre que s’il continue à avoir une relation égale avec les deux (2) parents, celui qui a la garde pourrait réagir négativement. Cela peut faire naitre une peur de l’abandon chez l’enfant.
Malheureusement, bien que l’aliénation parentale soit perçue par certains comme une forme d’abus envers l’enfant, les tribunaux ne sont pas facilement convaincus de l’existence de celle-ci et, conséquemment, le parent rejeté porte le lourd fardeau d’avoir à démontrer le fait que la relation entre le parent et l’enfant est inexistante ou presque. Il n’y a dans les faits aucune indication claire qui démontre qu’un parent exerce l’aliénation parentale sur l’autre parent. Le plus souvent la problématique consiste à savoir quel parent a la relation la plus proche avec l’enfant et lequel des deux parents a le contrôle le plus important de ses émotions.
Dans chacun des types, il est important de garder en tête que l’aliénation parentale existe et que l’enfant est affecté peu importe le degré.
Aliénation parentale légère :
Dans cette situation, le parent est plus subtil vis‑à‑vis l’aliénation. Le parent n’est pas imposant ou restrictif et encourage la garde partagée ou des droits de visite prolongés avec l’autre parent tout en continuant d’imposer son léger degré de programmation sur l’enfant. Dans cette situation, le parent aliéné met l’enfant à l’aise et est réconfortant et tente de projeter une image à l’enfant qui renforcera le fort lien qu’il a avec ce parent sur l’autre.
Aliénation parentale modérée :
Dans cette situation, le parent tente de limiter autant que possible les interactions entre l’enfant et le parent rejeté tout en respectant les limites. Le parent coopérera dans les thérapies et évaluations mais maintiendra sa position sans que le dénigrement de l’autre parent n’atteigne sérieusement la limite causant du tort à la relation entre l’enfant et le parent rejeté. Ce comportement de la part du parent consiste à se placer dans le rôle d’une victime qui veut faire ce qu’il y a de mieux pour l’enfant mais se bat afin que cela soit compris. Par la suite, l’enfant créera un fort lien avec ce parent et développera son rôle de protecteur de ce parent et autres parentés.
Aliénation parentale sévère :
Dans cette situation, le parent ne s’interdit aucun moyen pour limiter et même diminuer toute sorte de relation entre l’enfant et le parent rejeté. Ce type d’aliénation vient d’un besoin de vengeance envers le parent rejeté. Il y a une forte présence de paranoïa chez le parent qui peut se refléter chez certains enfants. Dans ce cas, il y a un manque de logique et de compréhension de la part du parent. Il arrive que l’aliénation touche également les membres proches et lointains de la famille du parent rejeté.
Dans la majorité des causes d’aliénation parentale, la mère est généralement favorisée et le père fait l’objet du rejet et du dénigrement. Peu importe le type d’aliénation parentale, le fait est qu’elle existe et doit être traitée immédiatement afin d’éviter que le sentiment de haine envers le parent rejeté ne s’amplifie chez l’enfant.
Si vous désirez de plus amples informations sur l’aliénation parentale ou si vous avez besoin d’en discuter compte tenu de votre situation, n’hésitez pas à communiquer avec notre bureau au 514-499-2010
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Azran Avocats